Wednesday, December 31, 2008

Baratin (Part I)

Admiratif
Face au niveau atteint
Attentif
J'essaie de mettre à jour mon baratin
Pas à pas
Je travaille mes parades
Le parapet verbale me protège de la pente qui mène au Hit Parade
Pas radin en rimes
Mais
Pour un sou
Y'en a qui paradent
Avec de belles paroles friment puis creusent leur trou
Ego paradis Trip
Coco Bacardi Strip
Ca parle de son de réputation et de putains
J'égo-nomise
Pendant qu'ces gros tisent
Et pour du champagne se tapent
Entre faux pimps de la rime s'congratulent
S'échangent leur putains
Triment un peu
Puis finallement s'enculent
Je pète sous leur nez poudrés mais ils ne sentent rien
Appelles-moi le saouleur-né
Le feseur de flow ennivrants
Est-ce que tu t'sents bien quand t'entend c'que j'entend ?
Car
Grandissant
En dix ans
J'n'ai pas vu faiblir l'égo
Des M.C. trentenaires sucent leur mots comme un gosse suce ses légos
Trips nombrilistes
Nombreux sont les noms sur la liste
De ceux qui usent et abusent des pistes
M.C. réactif
Je suis le test qui dépiste la peste du HIP HOP
Le filtre de leurs faux semblants comme certains mic' qui filtrent mes pop'
Ca empeste l'égotrip
Ego Fric
Leur égo flippe
Enlève la technique
Il ne reste rien de leur trip
Attrape au vol les rimes et constate que l'égo frime
Des M.C. habilent du reste
Dans le déguisement
Mais si tu déshabile le texte
Dis moi à qui je mens
Quand j'parle d'absence de revendication
Certains diront que je n'm'en tiens qu'à ça
Qu'à cela ne tienne je revendique l'implication et ses conséquences
C'qui est con c'est qu'elle soit si peu exploitée
Pour eux le HIP HOP galope
Moi j'le regarde boité
Les exploits sont seulement de nature
Technique et musicale
Sollicitation poisseuse
Orgueil et compassion
L'équilibre est bancal
À l'étroit dans son bocal
Le RAP est un poisson rose amnésique
Se nourissant d'l'orgueil de leur prose
Et chiant sa musique...
Je suis admirateur sans ironie du niveau technique atteint
Mais je suis blasé de tant de textes niais
Objets de ma critique
Objection artistique ?
Rejetée !
Est-ce que tu parlerais de tout ça et comme ça devant ton rejeton
La façon dont ta voix pose
La façon dont ta voix cause
Et tout ce qu'elle déplace
J'attendais autre chose de tout ceux
Qui de loin m'dépassent.

Clac'

Encore une fois le ceinturon claque
Laisse des traces indélébiles
Son corps en est couvert et son esprit, meurtri
Encore un soir où son père l'attrape et le frappe
Encore un motif futile
Son coeur reste ouvert mais ne recevra que du mépris
Il a 7 ans mais à l'innocence il a déjà dû renoncer
Il a accepté la violence d'un jugement si souvent prononcé
Offense à l'enfance une graine de la haine enfoncée
Dans son esprit fragile future éclosion annoncée
Une fleur du mal
Un enfant que tant de démons hantent
Une somme de pensées brutales de l'humiliation à la honte
Un esprit torturé au delà des limites de la descence
Mais comment pourrait-il comprendre que c'qu'on lui repproche c'est sa naissance
Les coups qu'on lui porte blessent son âme et le laissent sans défense
La solitude l'escorte
Son espoir
Un peu comme une voiture sans essence
Isolé
Dans un dédale d'incompréhension
Un rationnement sentimental
Une carence en affection
Finallement il demande peu
Moins d'coups
Un peu plus de tendresse
Le ceinturon claque de nouveau
Lui rêve que son père l'embrasse

Tuesday, December 30, 2008

Cours Forrest !

J’propose une énième tentative de subversion
Je n’m’adresse à personne j’essaie juste d’être subversif
J’ose, simplement, une nouvelle contre-version,
Controverse le consensus qui me laisse assez pensif
Je verse des vers sains sans feinte ni non sens
Déverse une averse phrasée et je souhaite que le son l’encense
Essayer d’rester censé, en évitant le sensass,
Suggestion de quelque pensées ou d’un vice voilé qui froisse
Emousser les sens mes mots se veulent sensuels et enlaçant
Repousser l’indécence et l’intolérance en passant
En pensant au passé au poids mort que j’ai poussé
J’ai toussé mais j’ai tout fait pour ne pas mourir étouffé
Pathologie financière sévère carence en l’espèce
Et je n’espère pas un jour pouvoir combler cet espace
Humaine est l’espèce qu’un peu d’or mène à l’extase
Fini l’espace-temps car la liasse ne lui laisse pas l’temps

Alors …

Tu cours après le temps le fric le vent
Cours Forrest, cours vas y cours !!
Cours, car le temps c’est du fric et ta vie du vent
Cours Forrest !! Vas-y cours !!

Culture d’images fausses ou d’icônes agitées
Trafic de l’info culture de masse regarde le JT
Jette les bases du mépris désintérêt pour la vérité
Héritage mérité on t’encule tous les jours sans t’irriter
Sens-tu cette amertume ? Combien de gens amers triment ?
Combien à bout de nerfs tuent ? Combien abattus tirent
Sur leur prochain ? Juste pour quelques sous empochés
Vénale devient le pécheur qui pense que même Dieu est fauché
Banqueroute sur banqueroute la case échec est cochée
Infernale d’espérer un sursis ou une flèche décochée
Qui va ricocher sur ton front et toutes ses idées accrochées
A une partie d’toi qui t’effraie que tu refuses d’approcher
Décroche ! Décroche ! Répète cette gueule amochée
La vie n’as pas de prix et devrait rester belle sans tunes en poches
Décroche ! Décroche ! Répète cette gueule amochée
Que tu sois seul soucieux ou saoul n’attend pas qu’un ange se penche.

Pourtant...

Tu cours après le temps le fric le vent
Cours Forrest, cours vas y cours !!
Cours, car le temps c’est du fric et ta vie du vent
Cours Forrest !! Vas-y cours !!

Affaissement progressif de la valeur de l’humain
Néo-feodalisme de ta naissance dépend ton lendemain
Lentement l’abaissement de la condition humaine
Créé un abysse béant creusé par ceux qui dirigent d’une main
Et de l’autre s’enrichissent, l’égoïsme est matériel
L’égo se forge au travers de ce prisme depuis la maternelle
Materné, par l’éternelle loi du plus fort
Et si tu souhaite m’interner alors déclares que je suis fou
Qu’on ne peut pas lier mes mots cavalent et mes mains sont libres
Mais je n’peux pas nier que j’ai du mal à choisir une cible
Je livre simplement mes impressions
Délivre mon message même s’il est imprécis
Apprécies, ne soit pas pressé de tout démonter
Et après si tu l’veux le contraire pourra démontrer
Mais saches, gars, que cette vision est la mienne
Et je ne cache pas son coté cynique un peu chienne !

Et toi...

Tu cours après le temps le fric le vent
Cours Forrest, cours vas y cours !!
Cours, car le temps c’est du fric et ta vie du vent
Cours Forrest !! Vas-y cours !!

16 rimes supplémentaires après c’est promis j’me tais
J’crache mes derniers commentaires pour qu’ils cessent de me hanter
J’ai tenté l’indifférence comme tout bon occidental
Par défaut une naissance loin des parcours accidentés
Mes yeux été ouverts pourtant j’n’arrivais pas à voir
Et lorsque j’ai su faire c’que j’ai vu je n’voulais pas l’croire
L’Homme est la seule espèce à ce point dégénérée
Qui pour le profit immédiat va condamner des générations
J’en ai assez et mon rêve c’est de passer
De l’autre coté du miroir en commençant par le casser
Que ça soit fou ou flou, essayer d’changer son reflet
Et si j’étais un Dieu je virerais l’homme et le monde referais
Fin d’ma thérapie, fin du cynisme déguisé
J’ai perdu ma candeur au fond d’ma tête un truc c’est brisé
C’été juste une tentative de subversion
Avec un air de fausse morale et surtout pas mal de diversions

Pendant que...

Tu cours après le temps le fric le vent
Cours Forrest, cours vas y cours !!
Cours, car le temps c’est du fric et ta vie du vent
Cours Forrest !! Vas-y cours !!

Sunday, December 28, 2008

Sic (J'en ai mare)

J’en ai marre de cette mode
De tous ces codes
De toute cette merde
De voir des cœurs
Suspendus à des cordes
Qui vont lâcher par manque d’aide
On manque d’air
S’il vous plait
Laissez nous respirer
Mais vu l’état de l’atmosphère
J’ai un peu d’mal à être inspirer
La galère inspire les plus désespérés
Pendant qu’les courants d’airs aspirent
Les temps meilleurs qu’on osait espérer
C’est clair que c'est désespérant
De jeter les dés et d’espérer rire
De dissimuler sa peine derrière sa haine et d’vouloir s’en sortir
Sordides ? Cyniques ? Fatales ? Ou exaspérantes ?
Nos vies vides sont des fables et l’ambiance n’est pas rassurante
L’atmosphère est pesante et tous manquent d’assurance
La vie se joue aux dés et ils sont pipés là est l’insolence
P’tite dose d’indolence
Passe-moi une allumette et leurs ghettos serviront d’essence
Indécence des mots ?
Intolérable intolérance !
Et si on parle des ghettos parlons de ceux qu’on construit en France
Faire rêver l’Afrique
Et importer des familles
Faire flamber leur fric
Et déporter la famine
La recette est fameuse
Confère colonisation
Désintégration
Les fachos nomment ça « bougnoulisation »
Il n’y a pas de terre d’accueil car il y aura toujours de l’exploitation
Mon sourire reste cynique face à cette évocation
Comme si la vieille Europe (et sa pute française) finalement n’été bonne qu’à ça
Du sale verre cassant on nous fait marcher sur les morceaux
Et ensuite certains s’étonnent que se multiplie les morsures ?

Vidée par ce gavage ma tête ne veut plus se remplir
Ridée par trop de cirage ma face ne sait plus sourire
Bridé par ce formatage mon esprit refuse de s’ouvrir
Des idées et images de carnage qui ne pourront plus partir
C’est par terre que la paix et l’amour ont été jetés
C’est partout aujourd’hui que la vie peut s’acheter
Ajouter à ça une dose de haine et une de cynisme
Et vous comprendrez qu’l’ambiance en c’moment soit au pessimisme
Aucun effort n’est fait pour que la paix s’immisce
On déclare forfait et on subit le traumatisme
Le tragique c’est planté à la porte du comique
C’est l’drapeau d’détresse face aux erreurs qu’on commet…
Comment est-ce qu’on a permis à nos cœurs de se fermer ?
Et je suis formel on dirait que l’espoir a déserté et qu’il s’est écarté (pause)
Pour laisser passer l’homme et sa putain de stupidité son manque de lucidité
Sa salope de cupidité et son énorme futilité
Est-il utile aujourd’hui encore de lutter ?
Si t’en doute c’est donc que t’as rien compris
Investissement personnel première mission accomplie
Ça compte si c’est dans l’idée du refus de se complaire
Je complète il faut qu’les choses bougent
J’en ai marre de voir le compteur de la planète dans la zone rouge